La commission Tubert à Sétif
rideau
setif
La commission Tubert arrive sur place le vendredi 25 mai au matin et commence son travail d'investigation. Elle est décidée à ne travailler que sur des faits précis, prouvés ou gravement présumés.
Mais le général de gendarmerie Tubert ne se contente pas de bavarder avec les officiels, de recevoir la version européenne de la manifestation, du massacre puis de la répression : c'est un fouineur, il interroge les Européens, il note les récits, puis les compare. Il va bavarder avec les musulmans, écoute avec patience leurs doléances, va voir sur place les traces des fosses, la chaux vive. Il entend les pleurs des familles de colons assassinés, mais aussi les gémissements qui s'élèvent de douars sans hommes. Tous massacrés. Il accumule notes et preuves, pendant quarante-huit heures il travaille comme un boeuf. Cette équipe inquiète une fraction des colons du Constantinois, en particulier ceux de la toute-puissante Chambre d'agriculture … Qu'est-ce qu'il vient fourrer son nez dans nos affaires, ce libéral à la gomme ! Ici on a réglé nos comptes entre nous. Ils ont assassiné, violé nos femmes, massacré nos familles et on ne se défendrait pas ?
anecdote
accueil
Accueil
Sétif ... le 8 mai 1945